Marion, une artiste facilitatrice !
Marion est originaire de Paris, après une licence de cinéma elle s’installe il y a 10 ans à La Rochelle avant de suivre un Master en écriture et réalisation de documentaires à l’Université de Poitiers.
Alors que ce cursus lui confère une expertise unique en création sonore ; elle explore à travers ses travaux différents univers artistiques.
Par le biais d’un service civique, elle intègre alors le FAR – Fonds Audiovisuel de Recherche, association rochelaise qui collecte et met en valeur les archives de Charente-Maritime. Elle y conduit des ateliers d’éducation à l’image et réalise son premier film, La chambre de l’armateur. Elle en conserve aujourd’hui encore un intérêt fort au travail des archives et souhaite continuer à interroger la relation personnelle et affective que chacun entretien avec son passé.
Pendant 4 ans, différents projets artistiques et petits boulots la conduisent sur des tournages à Paris, à La Coursive ou encore au Festival La Rochelle Cinéma.
Elle développe des ateliers sonores pour faire découvrir la puissance évocatrice du son et les possibilités artistiques de ce média. « Le son reste un moyen formidable pour moi de solliciter l’imagination et la création à l’heure où l’on voit avec force la limite des écrans ».
En parallèle, Marion s’investie dans l’association NAAIS qui rassemble des auteurs et autrices afin de porter leur voix, de s’interroger sur les pratiques, et de soutenir la création audiovisuelle et cinématographique dans la région.
Elle habite à Marans depuis trois ans quand elle décide de répondre à l’annonce de la CdC qui recherche un facilitateur.trice pour son nouveau tiers-lieu. La Caale c’est un espace de travail partagé, des bureaux, des salles de réunion, des services, des événements mais c’est surtout un lieu qui abrite la joyeuse communauté des Décaalés.
Le terme de facilitatrice, Marion, ne l’aime pas trop « si on doit faciliter ça sous- entend qu’il y a des problèmes, je préfère me définir comme une animatrice qui coordonne le fonctionnement et le développement du lieu ». Ici, elle acquière de nouvelles compétences de gestion notamment mais elle met aussi à profit sa sensibilité artistique. « La Caale doit encore trouver son identité, le plus grand défi pour moi, derrière ce lieu, c’est de faire émerger les envies des autres. C’est sur ces envies que l’on pourra s’appuyer pour développer et mettre en oeuvre une réelle dynamique ».
Un rôle finalement pas si décalé pour la jeune femme qui se définit comme une rêveuse à l’aise au sein d’un groupe.